#Chronique – Facebook règle sa dette envers les éditeurs en moins de 24h
Chronique écrite par Damien Van Achter , fondateur du lab.davanac
Facebook a donc conclu un accord à 40 millions$ avec la justice US dans une class action concernant la mesure délibérément surestimée de la consommation des vidéos sur sa plateforme.
Un stratégie très agressive, notamment vis-à-vis des producteurs de contenus, et des médias en particuliers, traditionnels ou pure players, qui ont dû à marche forcée revoir leur organisation interne, voire même jusqu’à leur ligne éditoriale et leur business model, étant conscients qu’une visibilité moindre ou fortement diminuée par l’algo de Facebook se traduirait par une mort à petit feu.
OK. Let’s do some math
40 millions$ donc, soit 0,0018 % du bénéfice net annuel de Facebook, qui était de 22 milliards$ en 2018.
Sachant qu’une année fait 525.600 minutes (60×24)x365), Facebook a donc généré quelque 41.856$ de bénéfice net à la minute sur l’exercice 2018 (!?)
Pour payer ses 40 millions $ d’amende, Facebook va donc devoir débourser 955 minutes, soit 16 heures de « bénéfice net »
En un peu de moins de 24h, donc, Facebook aura apuré sa dette et remboursé son amende pour avoir menti sur ses metrics et de manière déloyale siphonné le marché publicitaire, forcé certaines entreprises à se restructurer, à licencier, voire même simplement à cesser leurs activités.
1 jour, même pas …
oups, sorry.
next.
On a l’habitude de dire que le numérique procède par « destruction créatrice », mais le terme le plus adapté ici serait sans doute « création destructrice », non ? …